Norvège – pays des fjords, des sports d’hiver… mais aussi de la bière chère. Un petit voyage au cœur du pays scandinave !

Lorsque je pense à la Norvège, les fjords de saphir, qui s’enfoncent profondément dans la terre rocheuse, et les aurores d’émeraude, qui captivent l’esprit de l’observateur fasciné par leur caractère mystérieux, me traversent l’esprit. Alors qu’en Pologne (pour paraphraser Maryla Rodowicz), il n’y a pas vraiment d’hiver aujourd’hui, dans ce pays le plus septentrional d’Europe, il y a beaucoup de neige blanche. Les forêts et les montagnes merveilleusement enneigées, ainsi que les lacs gelés, évoquent involontairement le Père Noël. Ce Finlandais à la barbe blanche, s’il souhaite faire un tour dans sa calèche tirée par des rennes, n’est pas si loin de son voisin norvégien. Un peu moins de quatre cents kilomètres. Quelle distance pour un messager magique capable de parcourir le monde en une seule nuit ? Mais le Royaume de Norvège, nom officiel du pays scandinave, ne se résume pas à de magnifiques paysages de contes de fées, au saumon et au poisson.

Tous les amateurs de sports d’hiver connaissent des noms tels que Marit Bjørgen , Anders Jacobsen. La skieuse de fond, en particulier, a pu faire couler beaucoup de sang pour les fans polonais, en rivalisant avec notre excellente Justyna Kowalczyk. Gauldal Express, comme les Norvégiens appellent leur sportive, et son asthme, ou plutôt les médicaments avec lesquels elle a été traitée, feront à jamais l’objet d’une controverse. Doit-elle son succès au « dopage médical » ? Cela restera probablement un mystère.

Lorsque l’on parle de sports d’hiver, il convient de mentionner le saut à ski. La Norvège est bien sûr le berceau du saut à ski et de tous les autres sports d’hiver classiques. Les conditions et le climat y sont idéaux pour le saut à ski. Le pays nordique domine les Jeux olympiques d’hiver depuis des années. Il a remporté un total de 329 médailles d’or, d’argent et de bronze. Avec ce nombre phénoménal, ils règnent sans partage sur le classement des médailles de tous les temps. À titre de comparaison, la Pologne occupe la vingt-troisième place. Il y a du pain sur la planche pour rattraper le leader.

À propos de Polonais, il est intéressant de noter qu’ils constituent le deuxième groupe ethnique du Royaume de Norvège. Ils sont près de cent mille. Il n’est pas surprenant que nos compatriotes s’installent en si grand nombre dans le pays septentrional de la péninsule scandinave. Alors que la moyenne nationale dans la Troisième République de Pologne était de trois mille et demi en 2019, on pouvait gagner jusqu’à dix-huit mille zlotys à Oslo, une différence colossale.

Bien entendu, les revenus sont proportionnels au coût de la vie. Ce n’est un secret pour personne que tous les pays nordiques figurent parmi les endroits où la vie est la plus chère sur le vieux continent. La capitale, Oslo, déjà citée, est en tête de liste. Pour une dans l’un des pubs locaux, il faut débourser environ 80-90 couronnes norvégiennes, soit plus de 40 zlotys.

Si, malgré ces prix élevés, vous décidez d’acheter une canette de la boisson dorée, n’oubliez pas qu’il est interdit de la consommer dans les lieux publics. Les Norvégiens sont très sensibles à ce sujet. Vous serez également surpris si, en semaine, après 20 heures, vous souhaitez acheter une autre portion d’une boisson alcoolisée. On ne pourra pas, car c’est tout simplement interdit. Le samedi, on a encore moins de temps. Car il n’y a que jusqu’à 18 heures – le cauchemar de tout étudiant. Il n’est donc pas surprenant que les touristes étrangers qui se rendent dans la capitale fassent leurs propres provisions d’alcool. Ils doivent toutefois tenir compte des limites imposées par les douanes. Le dépassement de la quantité autorisée peut avoir de graves conséquences, non seulement financières, mais aussi juridiques. Y compris l’arrestation.

Cependant, tout exilé sera agréablement surpris lorsqu’il visitera une prison. En effet, les prisons norvégiennes sont extrêmement luxueuses par rapport, par exemple, à Białołęka à Varsovie ou à Wronki en Grande-Pologne. Les condamnés sont logés dans des cellules spacieuses et agréablement meublées. Ils ont accès à une bibliothèque, à une salle de sport et parfois même à un petit cinéma. Malgré ces facilités, certains prisonniers se plaignent de leurs conditions de vie. C’est le cas d’Anders Breivik, qui s’est plaint de la censure de son courrier et de la nourriture peu ragoûtante servie au micro-ondes.

Ce meurtrier de masse et extrémiste a commis de sang-froid deux attentats terroristes le 22 juillet 2011 à Oslo et sur l’île d’Utoya. Au total, 77 personnes ont été tuées. Des jeunes pour la plupart. Cette tragédie restera à jamais une page noire de l’histoire blanche de la Norvège.